Après avoir découvert la cote ouest américaine lors d'un séjour très "touristique" il y a une grosse dizaine d'année, voici un état des lieux de la baie de Frisco en 2008. La partie Ouest de la baie est SF, la partie Est est composé d'Okland (ville populaire de 350.000 habitants), de la ville universitaire de Berkeley mais aussi d'autres villes plus modestes...
En quelques mots...
Paysage:
Je n'apprends rien à personne, c'est magnifique. C'est évident aussi que le beau temps y est pour quelque chose.
SF Downtown:
Le downtown (La zone avec les buildings) est relativement élégant vu de la cote, notamment grâce à sa tour en forme de triangle tres connue. Ce quartier rempli de Starbucks (et de ses concurrents) est même plutôt plaisant à traverser. C'est un véritable quartier fantôme le soir venu (Et donc une cible idéale pour les graffeur locaux). Ce qui est dingue, c'est que les hommes et femmes d'affaires que l'on croise semble paisibles, imperméables au stress. Un comble.
SF, Le port, sa cote:
C'est joli, plutôt bien aménagé, on y croise des joggers, des pecheurs, des jeunes qui detournent l'interdiction du Skate avec de drôles de subverfuges et bien sur des touristes. Les points de vues sont souvent intéressants, avec vue sur le Downtown, le Bay Bridge, Alcatraz etc. Certains "Pier" sont voués au tourisme intensif. On y croise aussi les fameux éléphants de mer, véritable attraction.
SF, Market Street:
Cette rue, c'est un peu la rue Rivoli d'SF, qui part du Down Town pour aller dans les profondeurs de la ville. Au début elle est noire de monde. Centre commercial ultra moderne et chic, magasins de marques célèbres sur plusieurs étages, départ du légendaire tram...etc. Puis, tout d'un coup, plus personne, le délabrement. La rue continue et nous sommes sur une autre planete, Mecs louches qui gardent les entrées des commerces, contrôle musclé de flics sous mes yeux, sans abris partout vidant les poubelles avec leurs caddies... Pas un blanc dans le coin.
SF, Chinatown:
Étonnant, rustique avec ses vieux immeubles façon West Side Story. Le même quartier que celui vu et revu dans les films. Graffs (et surtout flops et tags) partout.
SF, Castro:
Le quartier gay, grosse attraction d'SF. Très tape à l'oeil, Restos, commerces et bars sont dédiés aux Gays. Il faut être assez dingue pour aller dans un bar du quartier, les mecs sont vraiment au taquet et affamés. Tout est stéréotypé à l'extrême, culte du muscle, du porno gay, de l'outrance...
SF, Haight Ashbury:
J'étais très impatient de découvrir le quartier berceau du mouvement hippie (haut lieu du summer of love de 1967). Premier constat: le quartier est vivant et il a de la gueule. Maison colorées, resto mexicains fantastiques, belles fresques legales. A vrai dire, le quartier a muté, mais il a conservé une âme, et c'est très agréable à constater. Les hippies et bitniks sont toujours la, mais sous différentes facettes: des hippies carrément chicoss, des punks, des rockeurs, des fans de Tattoo, mais aussi... des punks à chiens comme ceux qu'on a dans les villes françaises.
Pas mal de mecs et filles font la manches, sont bourrés et font les cons dehors, et c'est cool de voir ça dans les etats unis des années 2000. Car au font ça permet au quartier de ne pas sombrer dans le statut "quartier musée". Les prix restent très intéressants. Amoeba, le Disc Store, est juste un paradis sur terre pour les amateurs de musique. Peut être le plus grand disquaire indépendant du monde, il vaut mieux y aller avec détachement, sinon on y passe ses journées.
SF, le reste:
Le reste d'SF est tout simplement joli. Se perdre ou traverser des rues sans commerces ou but précis s'avere toujours intéressant au milieu des milliers de maisons victoriennes (Il y a aussi une partie d'SF relativement quelconque, notamment des les quartiers Ouest).
J'évite de parler du Golden Gate ou de la Lombard Street (la rue en zig zag). C'est classe (surtout dans le fog).
Oakland:
Souvent zappée des touristes, c'est la ville qui a vu naitre Jack London. Ville "Working Class", avec son immense port industriel, c'est une fierté d'etre de ce coté de la baie (East Bay), l'autre coté (Frisco) etant plus riche. Cependant, Oakland n'est pas qu'une ville dortoir et possède pas mal d'atouts.
Le telegraph Street traverse Oakland et atterrit au campus de Berkeley, grosse fierté de la East Bay. Anciennement terre de contestation dans les années 70, c'est désormais calme à ce niveau, au plus grand regret des anciens de la fac. Ca reste un campus à l'américaine, ambiance jolies étudiantes, révisions dans les petits park entouré d'écureuils...
La fin de la telegraph street est surement l'un des endroits les plus interessants de la Baie. Relativement proche d'haight Ashbury dans le style Rock and Roll, cette rue bouge énormément, avec énormément de jeunes, étudiants ou pas. Le genre de quartier qui prend vie vers midi, le temps de se remettre de la cuite de la veille. Branché mais pas snob, on y mange des Burgers de dingue, croise des ptites californiennes qui piquent, des vieux hippies qui vendent des bijou d'indiens. Ce quartier est mon chouchou, choix de fringues et de disques intestable. C'est le berceau du Five Ten (510 étant les trois premiers chiffres des numéros de tel de la East Bay).
Ce chiffre est affiché fièrement par les locaux, par opposition à Frisco. Les locaux nous ont encouragés à représenter le Five Ten allègrement.
Il reste également Alameda, petite ile de 45.000 habitants très agréable, avec une petite plage et un port sympa.
Bouffe:
Le vrai hamburger est un délice (et franchement difficile à finir), même si ça reste un mystère ces steaks hachés immenses.
+++: Avocado Hamburger (hamburger au guacamole).
+++: Burritos, surtout ceux des vrais restos mex.
++: Le Milkchake tradi. Surtout celui de Johnny Rockets.
+: Pizzas de Zachary's Pizza, très bizarres mais bonnes.
Graffiti:
C'est une question de gouts, mais pour un amateur du graffiti de la cote Ouest, c'est un regal. Malgré le Buff radical, on se régale bien souvent: tags, flops, stickers sur les news paper boxes, et fresques legales à l'americaine sur des surfaces entières de bâtiments.
Les deux Métros (Le Muni et le Bart) sont archis propres et pas graffés. Ils sont sécurisés à l'extrême et bourrés de cameras.
Les locaux, les looks, le style:
Pareil, question de gout, mais ils (et surtout elles) ont la classe. Le tattoo (old school) est ultra répandu (pas surprenant pour la capitale du tattoo), et les filles portent toutes des mini short. C'est la norme. Style décontracte et branché. "Cool" résume bien le style.
Obama:
C'est une veritable Obamania dans la baie. Très impressionnant... Les photos parlent d'elles même. Des ados fashion portent des sortes de tops à la gloire de Barack. Pas étonnant en ces terres pacifiques et politiquement marquées à gauche.
Voila pour l'aperçu, même si j'oublie des tas de choses, l'essentiel est la.
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