Dans la compétition sauvage que se livrent les grandes marques du sport, Nike a toujours eu une longueur d'avance. En étant novateur, dans un premier temps, puisque Nike s'est lancé dans le Branding avant tout le monde. Pour cela il a tout misé sur le sponsoring dans un but précis : créer une image étincelante et faire rêver les kids (et plus largement toute cible susceptible de consommer du Nike). Dans les années 80, cette stratégie commence avec (Air) Jordan, devenue une marque dérivée. Nike se paye le luxe de faire disparaitre son logo (le swoosh) et vend du rêve, à coup de millions de dollars, dans le spot du Dunk.
Cette pub marquant le 2ème retour de Jordan est dans le meme esprit.
Dans le même genre, une pub récente, quasi hollywoodienne, ou le produit est quasiment absent:
Dans les années 90, Nike etait deja le plus fort quand il se lance dans le Football, qu'il va métamorphoser.
L'un des premier signe de cette arrivée fracassante est le sponsoring de Cantona, pour l'image d'artiste du foot (en marge de l'image du footeux), mais surtout de Ronaldo, qui joue encore au PSV Eindhoven, mais sur qui Nike va mettre le paquet (avec succès). C'est la pub "Le bien contre le mal", un genre de pub complètement nouveau dans le foot. Et ça marche, combien de "Au revoir" dans les cours de recrées ? Combien de cols de polos et maillots relevés, pour imiter Canto ? Si Cette particularité n'est pas une invention de Nike, il a bien participé à sa dimension quasi culte:
Puis, c'est la pub de l'aéroport, avec l'équipe du Brésil, dans le cadre de la coupe du monde 1998:
A noter que la publicité Nike, dans son évolution, a continué de mettre en avant ses "produits phares". Canto continue d'apparaitre au milieu des nouveaux prodiges (Ronaldihno, Rooney...), et Jordan n'a pas déserté le playground. Il participe toujours à l'élaboration de cette émotion. Comme ici:
L'image de l'athlète, du dépassement de soi (sueur assaisonnée de musique classique) sont toujours utilisés de temps en temps, mais ces aspects émotionnels ne sont pas suffisant, et à la fin des années 90, Nike a misé sur l'humour, le second degré, le coté cool... Strictement rien d'étonnant.
Pour le reve, Nike a ses maestro du Sport: Jordan, Federer. Pour le coté decalé et cool, il a les Footballeurs bresiliens, No Lifes qui s'amusent avec un ballon à tout instant de leur vie, Canto, ou encore Agassi (qui n'etait pas le plus régulier mais certainement le tennisman le plus cool de sa généation). Il y a aussi ceux qui offrent un peu de branchitude à Nike: les Skateur (c'est bien connu, les Skateurs en Nike, ça court les rues), les gamins streetfootballer ou les Breakdancers (histoire de ne pas laisser la branche Hip Hop à Adidas et Puma).
Nike version "rebelle":
Second degré avec Ribery, connu pour ne pas être le plus studieux des footballeurs:
Et bien sur Materazzi (au passage on s'essuie les crampons sur Adidas et "notre" Zizou national):
Pour sur, de temps en temps, Nike met en avant ses objets cultes (et le fait bien), mais cela reste relativement rare. Comme si ils avaient le besoin de se faire des petits plaisirs de temps à autres.
Pour une analyse élargie (mais pas forcément plus froide!) sur les stratégies de Nike et consorts je recommande No Logo, l'ouvrage de la canadienne Naomie Klein.
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